« Chiisakobe » de Minetarô Mochizuki : 10e Prix Asie de la Critique ACBD !

Après le décès accidentel de ses parents, et l’incendie qui ravagea l’entreprise familiale, le jeune maître-charpentier Shigeji décide de reprendre l’affaire envers et contre tout. Il reçoit le soutien discret et efficace de Ritsu, une amie d’enfance embauchée comme gouvernante qui a apporté dans ses bagages cinq orphelins tumultueux.

Loin de l’intrigue post-apocalyptique de « Dragon Head » et des pirates modernes de « Maiwai », Minetarô Mochizuki change radicalement de registre et de style graphique avec « Chiisakobé » : adaptation en manga d’un roman historique de Shûgorô Yamamoto écrit en 1957.

Ce roman se passait à l’époque Edo, Mochizuki a préféré le transposer dans un Japon actuel. Mais peu importe l’époque : « Les temps ont beau changer, ce qui est important c’est l’humanité et la volonté ».

Dessin épuré et pourtant d’une élégance remarquable, originalité des cadrages, « Chiisakobé » est une peinture de l’âme japonaise, quand les petites attentions priment sur les discours, quand les émotions sont révélées par des gestes discrets et de petites attentions plutôt que par des discours.

Les quatre autres titres en compétition pour le Prix Asie de la Critique ACBD 2016 étaient :

  • « Anguilles démoniaques » de Yusuke Ochiai et Yû Takada, éditions Komikku.

  • « Le Club des divorcés » de Kazuo Kamimura, éditions Kana.

  • « Les Enfants de la baleine » d’Abi Umeda, éditions Glénat.

  • « Unlucky Young Men » de Kamui Fujiwara et Eiji Ôtsuka, éditions Ki-oon.

L’ACBD tient à conseiller l’ensemble de ces cinq mangas qui témoignent de la qualité et de la diversité de la bande dessinée asiatique.

 Jérôme BRIOT

 

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